C'était hier et c'était bien, comme à chaque fois. Maintenant qu'on en est à la quatrième édition, je m'autorise à faire un bilan concernant le concept des Creative Live Session; hop!
J'aime vraiment l'idée de base de ces soirées organisées par Virgin Radio au Yoyo. D'abord, il y a l'endroit, qui me plait tout particulièrement. La salle en elle-même n'a rien de fou mais elle est incroyablement située puisqu'elle se trouve sous le palais de Tokyo (et qu'il est impossible de manquer le joli point de vue sur la tour Eiffel en arrivant).
Côté son, ça dépend. Hier soir par exemple j'ai eu l'impression que l'ingé son était arrivé à la bourre et que du coup Deluka (qui ouvrait la soirée) avait un peu pâti des réglages mais pour le reste tout semblait aller bien donc...Rien de bien grave au fond.
En réalité, ce que j'aime par dessus tout c'est que dans ces soirées, la tête d'affiche est là pour attirer du monde et permettre de faire découvrir trois autres artistes pour l'instant moins connus. Et tu connais ma propension naturelle à m'enthousiasmer pour de jolies découvertes...
Hier soir, c'est ALB qui m'a fait craquer. On raconte que c'est Clément Daquin qui se cache derrière ce pseudo. Sur scène, c'est une formation en duo qu'on a découvert hier. Electro-pop soignée, tantôt irrésistiblement dansante tantôt complètement onirique, ALB semble beaucoup s'amuser à l'idée de nous embarquer dans de folles aventures musicales. Avec un sens du gimmick imparable, ALB se permet des clins d'oeil à foison, séduisant le geek qui sommeille en nous à coup de Super Mario ou réveillant le dieu de la piste qui ne demande qu'à s'éveiller dès que résonnent les premières notes aux accents ensoleillés.
Belle maitrise de la scène, titres sans cesse surprenants, ALB est définitivement le gros coup de coeur de cette soirée.
Avant ALB, on a pu découvrir Deluka, groupe britannique qui oscille entre le rock et la new wave. Rien de fou, parfois même un côté un peu lassant mais disons qu'il n'était pas évident d'ouvrir la soirée. Le public était franchement mou pendant le set mais s'est réveillé pour le dernier morceau, l'incontournable "Home" que tu connais peut-être grâce à son utilisation pour la dernière campagne Netflix. Correct mais pas fou.
Josef Salvat je l'attendais pas mal étant donné que sa version du "Diamonds" de Rihanna m'avait pas mal plu. Oui, je sais. Il n'en fait rien de spécial mais justement, dis toi que c'est pour ça que je trouve ça intéressant. Son interprétation me touche alors qu'il ne joue d'aucun effet superflu. C'est brut et c'est beau. J'étais donc au taquet, hier soir, quand il est arrivé. Et là, c'est le drame. Enfin pas tout à fait, sa voix est juste, timbre impeccable, musiciens au point mais...il en fait des caisses. Et ça pèse lourd sur le reste. Je le regarde évoluer et faire de grands gestes et pour peu qu'on coupe le son on pourrait se croire devant un live de Johnny performant devant un stade de France plein à craquer. Qu'il empoigne son micro avec fermeté et s'y accroche comme si sa vie en dépendait, qu'il évolue façon cow-boy du grand ouest ou qu'il lève lentement les bras devant lui comme pour réclamer la pluie, je ne peux m'empêcher de trouver ça déplacé et de pouffer.
J'ai pas mal aimé sa musique, je serais assez tentée de le ré-écouter dans une autre salle, une prochaine fois mais je ne sais toujours pas comment m'accommoder de son jeu de scène plutôt... dérangeant.
Le clou de la soirée, c'est Charlie Winston.
Charlie dont le troisième album "Curio City" s'apprête à sortir bientôt (le 26 janvier), Charlie dont on a déjà pu entendre quelques titres égrénés depuis plusieurs mois déjà sur les ondes et le web, Charlie dont on se demandait tous (enfin sauf les chanceux qui l'avaient déjà vus en décembre dernier sur la scène de la gaîté lyrique) si les concerts de sa nouvelle tournée allaient garder la même belle énergie que les deux séries précédentes.
La réponse est oui.
Mise à part l'attaque du concert sur un titre qui manquait peut-être un peu de punch pour accrocher le public dès le démarrage ( avec "Wilderness"), le reste était très bon, très fidèle à ce qu'on connait déjà de lui. Loin de se satisfaire de rejouer ses tubes, passage obligé dans ce genre d'évènement, en tout cas tels que chacun les connait déjà, il se plait à les revisiter pour en livrer une version rafraichie, augmentée, telle ce "Hobo" nouveau genre qu'on (re)découvre avec plaisir.
Quelques titres de chacun de ses trois albums sont joués ce soir là, joli medley qui s'achève en beauté par un "In your hands" spectaculaire. Là aussi, on retrouve le Charlie Winston qu'on connait. Incapable de rester en place très longtemps, le voilà qui saute de scène pour chanter parmi son public, ravi (où de nombreux fans sont présents, notamment des gagnants du concours organisé par Virgin Radio); il enjambe la rampe d'accès à l'étage qu'il rejoint pour y chanter une bonne partie de son titre puis redescend tranquillement toujours en chantant et, après un dernier bain de foule, retourne sur scène pour saluer avant de s'en aller.
La suite arrive bientôt : l'album dans son intégralité d'abord, à retrouver le 26 janvier puis la tournée derrière. Toutes les dates sont à retrouver ici pour réserver tes places dès maintenant.
Je te laisse avec mon titre préféré pour l'instant (sur ce nouvel album à paraitre bientôt) :
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