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Le Blog De La Blonde

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Je fais des trucs. Plein. Parfois j'en parle ici.


Les Victoires de la Musique 2015, un peu de changement, ça fait du bien

Publié par Le Blog De La Blonde sur 16 Février 2015, 08:00am

Les Victoires de la Musique 2015, un peu de changement, ça fait du bien

Qu'on aime ou pas les Victoires de la Musique, ça reste une belle vitrine pour les artistes conviés auxquels, malheureusement, la télévision ne laisse plus vraiment la place pour se faire connaitre.

Certes, cette cérémonie réunit toujours de grosses pointures qu'on a souvent l'occasion de voir diffusées sur nos écrans mais c'est aussi l'occasion de mettre en lumière des artistes au talent avéré et à qui on ne laisse pas beaucoup d'espace pour s'exprimer dans ce média si particulier qu'est la télé. Je me souviens de l'engouement suscité par Ibrahim Maalouf l'an dernier et du succès populaire qui a suivi et je trouve ça beau.

L'artiste était connu et reconnu depuis longtemps mais pas du grand public. Les Victoires lui ont offert la possibilité de toucher une cible beaucoup plus large et personne ne peut nier que c'est une très bonne chose.

Cette année, j'en retiens que l'émission était belle. Honnêtement, j'ai eu l'impression d'un spectacle plus élégant que les années passées et je salue l'idée d'offrir aux artistes la possibilité de personnaliser leur passage en utilisant à leur guise les panneaux placés sur scène et en réalisant les chorégraphies et autres mises en scène de leur choix. Ca rendait leur passage plus intéressant car, outre leur performance vocale, on pouvait juger aussi de la pertinence et de la qualité de la réalisation de leur scénographie.

 

Puisqu'il s'agissait d'un anniversaire, les Victoires ont -cette année- été ouvertes par un Rockcollection revisité. Les indéboulonnables Souchon et Voulzy (que j'aime beaucoup, entendons-nous bien) ont offert une nouvelle version du tube de Voulzy enrichie d'invités inattendus. Parmi eux on se souviendra du malin Raphaël qui, sur une reprise mal maitrisée de Bashung, a malgré tout réussi à faire le buzz sur le web en arrivant grimé sur le plateau. Je ne te remercie pas internet, grâce à toi et à ta belle réactivité, il y a fort à parier que les surprises de ce genre seront légion lors des éditions qui vont suivre... Je redoute un peu une surenchère de maquillages douteux ou de costumes étranges visant à susciter le questionnement des twittos et à placer en TT un artiste dont la performance n'a pourtant rien de remarquable. On verra...

Concernant cette intro collective, c'était un peu faux, pas franchement bien maitrisé mais sincèrement ça ne m'a pas dérangée : je trouve que ce genre d'instants manque un peu à la télé où on ne nous sert que des clips léchés, des bandes retravaillées qui sont justes mais trahissent un désir de tout contrôler qui laisse peu de place aux petits dérapages et aux erreurs qui font le live et le rendent vivant.

J'ai trouvé ça plutôt émouvant et j'ai aimé l'idée.

Ensuite, étant donné que mes gouts musicaux ne recoupent pas parfaitement la liste des nommés de cette année, ce serait mentir que de dire que j'ai tout aimé mais...je reconnais que pour la plupart des artistes présents, la scénographie était vraiment intéressante et la présence de l'orchestre sur scène a réservé de belles surprises.

 

Mon top 5 de la soirée :

 

1- Le show époustouflant de Stromae : le mec arrive et c'est l'émerveillement du début à la fin; la tenue, la choré, tout a été pensé et travaillé des heures durant (en tout cas on l'imagine) pour aboutir à un résultat calé à la seconde près sur la vidéo diffusée en arrière-plan. Epatant. Magistral. Y'a t'il encore un superlatif qui n'a pas été employé pour parler du travail de cet artiste là? Pas sûr.

Mention spéciale au choix du titre interprété : Carmen, morceau qui souligne le traitement de l'amour dans notre société comme un produit de consommation était tout indiqué pour illustrer la grande fête commerciale de l'amour qu'est la Saint Valentin (jour de l'évènement, diffusé en direct). Parfait. Je ne vois rien d'autre à ajouter.

 

2- Christine and The Queens

Quelle élégance sur scène, quelle grâce lorsqu'elle danse, quelle perfection que ce spectacle donné par Christine et ses danseurs qui évoluaient tantôt ensemble, parfaitement synchronisés, tantôt isolés, errant de part et d'autre de la scène. Voix irréprochable, morceaux de qualité : Christine and the Queens est assurément LA grande dame de cette soirée.

 

3- Benjamin Clementine

Le britannique Benjamin Clementine est la révélation de l'année passée (enfin disons qu'au moins c'est MA révélation de l'année, c'est déjà ça étant donné que c'est l'insupportable Indila qui a remporté le trophée). L'artiste faisait partie de la sélection du FAIR l'année dernière et sa présence sur place a sans doute permis à pas mal de monde de le découvrir vendredi soir. Tant mieux. Il mérite le meilleur tant son interprétation est habitée, sa voix puissante et ses textes sont émouvants. Un grand!

 

 

 

4- Jean Louis Aubert

Il a remporté tous les suffrages lors de son passage sur la scène du Zénith. Intro sur "la bombe humaine" en guise de clin d'oeil, c'est "un autre monde" qu'interprètera JL Aubert ce soir là. A ses côtés, le batteur de Téléphone, inusable. Un beau moment et peut-être la plus jolie émotion de toute la soirée. Respect.

 

5- Vianney

Il a opté pour l'économie de moyens, Vianney. Seul en scène avec sa guitare, ils interprété son single "Pas là". Ca fait un moment que je n'avais pas entendu un projet aussi intéressant en français alors je salue la performance. Je l'aime bien, Vianney, et j'ai hâte de voir ce que va donner la suite. Il n'est pas dans l'imitation (ce qu'on constate encore trop souvent dans la chanson française) et s'affranchit du poids de ceux qui l'ont précédé pour proposer un style personnel, facilement identifiable. Mention spéciale au refrain accrocheur dont on a du mal à se défaire. Terriblement efficace!

 

 

 

Bravo aux équipes techniques présentes sur place et qui étaient toute la soirée mobilisées pour permettre à cette belle soirée d'exister (on imagine difficilement je crois, face à son écran, la logistique que suppose l'organisation d'un tel événement : ça m'a tout simplement bluffée). J'ajoute un petit mot de soutien en direction de Virginie Guilhaume contre laquelle le net s'est déchainé. Certes elle a commis des erreurs mais c'est un vrai direct (c'est de plus en plus rare à la télé, c'est sans doute pour ça que les twittos deviennent impitoyables dans ces conditions, à croire qu'ils ont oublié ce que c'est que le stress lié à de lourdes responsabilités) et elle n'a pas démérité.

Je vote pour le retour des artistes en live à la télé (du vrai live, pas des enregistrements relancés 20 fois pour obtenir un rendu parfait complètement aseptisé)(Taratata tu manques) et des émissions en direct, histoire de rappeler à l'humanité que la perfection n'est pas un standard et que l'erreur fait partie de la donne.

Vendredi soir, c'est à croire que certains étaient connectés sur Twitter juste pour recenser toutes les bourdes de la présentatrice. Aussi j'ai un message personnel à destination des frustrés de tous bords : si vous avez de l'énergie négative à dépenser, allez plutôt courir un peu que de pourrir le web, ça vous fera sans doute plus de bien. Merci, bisous.

 

Avant de partir, je voulais juste souligner que la sélection qui intégrait plusieurs artistes issus du milieu indé m'a plutôt rassurée. J'approuve la direction que semble prendre la cérémonie et je suivrai attentivement ce qu'elle nous réservera l'année prochaine.

Petit bémol : L'idée de remettre, pour les 30 ans de l'émission, des Victoires "d'honneur" ne m'a par contre m'a paru dingue mais bon...

Sur ce, je file,

Bonne semaine lecteur,

XX

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