Ben Mazué j'ai découvert sa musique en fin d'année dernière et depuis elle m'accompagne régulièrement. Actuellement en pleine période de surmenage, j'avais besoin cette semaine de la couleur de sa musique pour changer le ton grisâtre de mon quotidien. Inimaginable de manquer son concert au centre Barbara Fleury Goutte d'Or. Mardi 6 avril, donc, si je n'assiste pas au TERRIBLE concert organisé par la fnac en dernière minute à la flèche d'or (avec Hindi Zahra, Karimouche, Charlie Winston, Revolver...) c'est parceque j'ai réservé ma soirée pour le CFGO.
D'abord il faut accéder au centre : c'est toujours dépaysant et ça prend carrément des allures d'aventure urbaine quand il s'agit de refuser poliment les invitations pas toujours délicates adressées aux jeunes femmes par les badauds locaux. J'arrive donc sur place avec un certain soulagement ;-)
Là la scène ouverte qui permet de découvrir de jeunes talents est un havre de douceur : musique live et délicieuses préparations à boire et à manger s'y cotoient. Je retiens la prestation d'un jeune homme accompagné de deux musiciens (Tedy Blow) qui interprète quelques titres mêlant sonorités ethniques et slam chanté mélodique. Sa voix est douce et rappelle celle d'Adb al Malik. Un de ses textes sur le déracinement et la douloureuse question de l'intégration est particulièrement touchant ("à côté de ça" en écoute sur myspace). Bien sûr le groupe n'est pas encore très à l'aise sur scène mais il y a un potentiel indéniable au vu de la qualité du travail qui reste à affiner.
Trois plateaux sont prévus ce soir là. C'est La fonta, artiste soutenue par le centre qui commence. En arrivant dans la salle, on découvre des paillettes argentées, une boule à facette miroitante animée et de ravissants escarpins très clinquants.
C'est une jolie "barbie girl" qui est installée là, dissimulée les premiers instants par un bouquet aérien de ballons colorés. Seule sa plastique irréprochable est donc offerte au public dans un premier temps, suscitant la curiosité. Intriguant. Cette petite mise en scène permet de capter l'attention efficacement (bien pensé).
Assez vite la belle libère l'hélium de sa prison colorée à grands coups rageurs d'un instrument qu'on imagine particulièrement aiguisé, dévoilant ainsi son joli minois de la manière la plus théâtrale qui soit. Jolie entrée en matière. La Fonta semble fragile, toute frêle perchée sur ses jolis promontoires scintillants ce qui contraste agréablement avec son assurance sur scène.
Ses textes et sa musique plutôt douce sont plaisants. Elle joue la carte de la poupée fantasmée: fard étincelant surlignant le regard, tenue soigneusement choisie pour souligner ses courbes parfaites, poses savamment étudiées la catégorisent en pin up tandis que ses morceaux sont plutôt ceux d'une ingénue romantique.
Elle crée un personnage fort en contraste qui ne manque pas d'intérêt. A suivre...
Voici le lien vers les photos de La fonta ce soir là.
Changement de plateau. 2 mois à quelques jours près que j'ai décidé de faire des photos de concert. 2 mois que je m'entraine à essayer de capter un peu de la magie de ces instants vibrants. 2 mois que j'essaie d'apprivoiser mon appareil pas si docile qu'il y parait. Il y a un peu plus de 2 mois c'est avec le concert de Ben Mazué aux trois baudets que j'ai commencé. Nous y voilà, la boucle est bouclée, c'est un presqu'anniversaire de ma nouvelle manie que je fête ce soir ;-)
Déjà charmée par le concert précédant je savais que je devais m'attendre à passer un agréable moment et je n'ai pas été déçue.
Toujours aussi sympathique de voir sur scène ce garçon. Le duo qu'il forme avec Clément Simounet, son guitariste attitré, me semble avoir gagné en efficacité. Ils me paraissent plus à l'aise que la dernière fois, la connivence avec le public est plus tangible et Ben s'autorise davantage d'échanges entre les morceaux où il joue la carte de l'humour tranquille. Sympa.
Il bouge toujours beaucoup sur scène ce qui contribue à rendre le spectacle très vivant et sa gestuelle très riche ajoute encore au dynamisme de l'instant.
Ils enchainent tous deux les morceaux entrainants et quand il revient pour le rappel c'est notamment pour un titre plus doux, une déclaration de désir de paternité émouvante pendant laquelle le public est captivé, réceptif à la confidence , fort de la complicité chaleureuse qu'il a su installer.
Il n'y a qu'à balayer du regard les visages subjugués pour comprendre que Ben Mazué a réussi ce soir à entrainer avec lui un public ravi de la balade dans son univers dansant et coloré dans lequel il a pris la peine de lui ménager une jolie halte propice à un recueillement reposant.
Le lien vers les photos de Ben Mazué lors de cette soirée est là.
Les Jim Murple Memorial, je ne les avais jamais vu sur scène.
Cette formation délivre une énergie considérable. Cet ensemble multi-instrumental aux allures de fanfare foutraque est porté par un petit bout de femme débordante d'entrain et de dynamisme. Mention spéciale à leur "monsieur loyal" qui se dandine joyeusement sur les morceaux, participant très peu au show, annoncant seulement à intervalle pas toujours régulier un très sonore "nous sommes les Jim Murple Memorial". Cet étrange personnage apporte une teinte particulière au plateau.
Le public est rapidement emporté par les rythmes endiablés et nombreux sont ceux qui se mettent à danser dès le début de la session. (L'ambiance rappelle très vite celle des fêtes estivales du sud de la France : revigorant!)
Les photos de Jim Murple memorial sont là.
Je m'éclipse peu avant la fin car la nuit sera courte, ravie du moment passé en compagnie de cet ensemble franchement réjouissant.
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