Bon, longtemps, le sport et moi ça a clairement fait deux.
Enfin le sport avec des règles à respecter, des équipes et des points à marquer je veux dire.
Me bouger, j'ai toujours aimé.
Mais dès lors qu'on entrait dans la compétition, la culture de la gagne, la rivalité malsaine et le comptage de points avec mise en charpie de l'arbitre à la clé, ça m'ulcérait.
Mais VRAIMENT.
Du coup je devais faire une drôle d'impression vue de loin. Je veux dire que je devais donner l'air d'être un peu suffisante arborant la moue boudeuse de celle qui semble prendre de haut ce qui se passe alentour.
M'en fous.
Tant pis.
C'était plus fort que moi. Impossible de m'enthousiasmer : les séances d'EPS au collège comme au lycée étaient irrémédiablement assimilées à des séances de torture. Estomac noué et gorge sèche.
Du coup je ne faisais aucun effort.
S'en sont suivis de douloureux moments au cours desquels, au moment de former les équipes de basket (par exemple) en début d'année, j'étais sélectionnée en premier (plutôt élancée, j'avais le profil parfait de la basketteuse née) mais mes coéquipiers déchantaient bien vite.
Assez nulle j'étais.
Après la première séance c'était plus simple. Ils savaient.
Du coup je n'ai jamais réussi à m'intéresser vraiment.
Je veux dire que mon cerveau est ainsi fait qu'il peut aisément retenir des choses futiles (ciel, si tu savais!) qui me passionnent mais que, dès lors qu'un sentiment d'ennui ou de douleur (oui, de douleur) y est associé, il a tendance à vite être effacé.
Pratique, tu me diras.
C'est vrai.
Sauf que du coup je ne retiens pas les règles de la plupart des sports rapport au fait que je m'en cogne pas mal des contraintes auxquelles sont soumises les joueurs parce que les parties sont pour moi sans intérêt.
Voilà.
Alors quand le pays tout entier s'enthousiasme pour Roland Garros ou pour les matchs de foot de la glorieuse équipe nationale, je reste de marbre. Indifférente.
Pas par snobisme mais le plus sincèrement du monde. Ca me semble sans intérêt.
Attention je ne dis pas que je n'ai jamais suivi de match.
J'ai même passé d'excellents moments pendant certaines retransmissions d'évènements sportifs. La coupe du monde de foot 1998 par exemple (bien sûr)(comme c'est original!), j'étais pour la plupart des matchs à Paris au milieu de la folie et ça reste un souvenir merveilleux.
Et quelques autres avec celui-ci trônent parmi mes souvenirs les plus heureux.
Mais en fait jamais vraiment pour le match en lui-même, plutôt pour l'ambiance. Au même titre que j'ai quelques excellents souvenirs de concerts devant des groupes que je n'aime pourtant pas spécialement mais pendant lesquels j'ai été littéralement grisée par l'ambiance incroyable qui se dégageait de la foule. J'ai aimé me laisser gagner par la ferveur générale, frissonner avec des inconnus, partager l'immense joie qui semblait les gagner.
Mais enfin d'une façon générale, les matchs de sport ça n'est pas truc.
Et alors à la télé, c'est pire que tout : la plupart du temps je n'y arrive pas (c'est pas vraiment que j'essaie non plus)(encore que j'ai tenté déjà, pour accompagner quelques amoureux (potentiels ou titulaires) mais voilà, sans grand succès jusque là (défi?)(arf, je m'égare)).
Et donc, je ne suis pas le sport de très près habituellement.
En plus l'engouement démesuré pour certaines personnalités du monde du sport ça me tape sévèrement sur les nerfs.
Sans compter les commentaires que je trouve parfois carrément affligeants mais c'est sans doute que j'y accorde trop d'importance étant donné que l'image en elle même ne suffit pas à me captiver.
Pour les J.O. c'est différent.
Parce qu'il y a là le monde entier représenté.
Parce qu'il y a un nombre incalculable de disciplines à regarder.
Parce que c'est un évènement qui reste populaire et, en dehors de l'enjeu de la mythique médaille, on ressent le plaisir qu'ont la plupart des participants à juste se trouver là. Déjà.
Le message de fraternité, de partage, l'"esprit olympique" tout ça, ça me fait de l'effet tu vois.
Alors oui, je sais, c'est terriblement cliché.
Genre TERRIBLEMENT cliché mais tant pis que veux-tu c'est ainsi.
Sans doute aussi parce que j'ai des souvenirs formidables associés aux J.O.
Notamment ceux partagés avec R&S, deux de mes amis les plus chers, que je vois beaucoup moins souvent depuis quelque temps rapport au fait qu'ils se sont définitivement installés à Fréjus.
Mais même s'ils sont loin le plus souvent, j'ai souvenir d'après-midis formidables partagés avec eux devant les épreuves olympiques, dans la chaleur de l'été du Sud de la France et chaque fois que je me réinstalle devant mon écran pour les J.O. j'ai le parfum de ces instants qui me revient et ça suffit à me mettre d'une humeur délicieuse. Et ça, ça n'est pas rien!
Alors voilà cette année, comme les autres années à JO je vais tenter (jusqu'à mon départ pour une destination lointaine où je n'aurais pas accès à la télé, dans quelques jours maintenant) de suivre de près cette compétition sportive.
La seule qui trouve grâce à mes yeux. Pour tout un tas de (bonnes, ça va sans dire :p) raisons!
Sinon loin de moi l'idée d'alimenter la polémique alors bon je vais me garder me donner mon avis sur l'hymne composé spécialement par Muse pour ces J.O. Mais enfin au cas où (sait-on jamais?) tu serais passé à côté, sache que tu peux l'écouter ici :
(Mais c'est quoi ce billet? te demandes tu peut être : Ecoute c'est les vacances, c'est relâche, moins de musique, moins de présence électronique aussi et un peu tout et n'importe quoi par ici. Beaucoup de photos ces derniers temps parce que c'est la période des festivals mais c'est circonstanciel en fait)(à très vite pour un autre billet qui n'aura sans doute rien à voir avec celui-là)(on fait comme ça?)
Tchüss!
Add-on : Mince, j'avais prévu de publier ce billet dimanche, pépère, histoire d'être tranquille en ayant un peu d'avance sur mes billets. Tu parles! Je viens de regarder la cérémonie d'ouverture de ces JO 2012 et je suis encore un peu sous le coup de l'émotion alors je ne résiste pas à en dire quelques mots ici et à publier l'article plus tôt que prévu. Du coup. Soyons fous!
Donc...il faut dire qu'avant que ne débute la retransmission, je m'inquiétais un peu. Tu sais ce que c'est, hein, ce genre de pince-fesses, ces cérémonies fadasses au cours desquelles un pays essaie d'en mettre plein la vue au reste du monde en ne lésinant pas sur les moyens...Et puis il y a eu l'introduction télévisée assez affligeante, assurée par les commentateurs de TF1 qui ont fait redoublé mon angoisse. Et mon ennui. J'ai bien failli m'assoupir avant la deuxième session de messages publicitaires. Mais heureusement non. J'ai tenu. Et heureusement!
Parce que voilà, on pouvait s'en douter, Danny Boyle étant aux commandes, il a fait ça EN GRAND. Sans esbroufe spécialement, en restant fidèle à son pays et à ce qui en fait la force. Il y avait là des images inévitables bien sûr. Qu'il semblait difficile de traiter avec légèreté. Bon, j'arrête illico de tourner autour du pot, je parle en particulier de la Reine. Oui. 86 ans. Un statut. Presqu'un monument vivant (unE statuE? Ahah). Comment préparer son entrée sans être trop protocolaire et casser pour de bon l'ambiance de la soirée. Il fallait trouver. Une idée qui décoiffe. Classe et décalée. Danny Boyle l'a fait. RESPECT. Imagine : Daniel Craig aka James Bond déambule dans les couloirs de Buckingham Palace, il arrive dans une pièce où il retrouve la Reine qu'il escorte avec ses deux corgi(s?) jusqu'à un hélicoptère (oui, un hélico, ça décoiffe pas vrai?) qui décolle direction le stade. Parfait raccord, au moment où la vidéo montre l'engin approchant du stade, un véritable hélicoptère survole le stade olympique et, retour à la vidéo, on aperçoit la Reine qui saute en parachute. Je ris. C'est dingue qu'elle se soit prêtée à cette mise en scène, c'est osé et drôle, je ris devant l'instant, amusée que Boyle soit allé au bout de son idée, imaginant l'angoisse avant de la soumettre à approbation. J'imagine aussi sa tête au moment de la validation. Priceless.
Impossible de résumer la cérémonie toute entière alors je vais me contenter de dire que le retour sur l'histoire "récente" du pays était joliment mise en images et que certains plans étaient carrément à tomber, vraiment j'étais scotchée! Que le passage avec les anneaux enflammés était beau à couper le souffle, que j'ai aimé les références à la culture britannique choisies parce qu'elles mêlaient classiques irréprochables et pop culture déjantée (les Mary Poppins qui ont occupé le ciel un temps avec leurs parapluies discrètement illuminés ♡, le passage de Trainspotting ♡ aussi...), qu'elles ménageaient aussi des moments de rire avec Rowan Atkinson qui a été grand, singeant un clavériste un temps, permettant la diffusion d'un "rêve éveillé" du mister Bean qu'il a si parfaitement incarné. C'était grand. Et inattendu. Formidable, donc!
Bon voilà, la rétrospective musicale et cinématographique était dingue, l'occasion d'ailleurs de réaliser que la culture mondiale doit beaucoup à la Grande Bretagne, dis donc. D'ailleurs hop-hop-hop si tu veux retrouver la playlist tu peux aller faire un tour par ici.
C'était beau, classe et original. Surprenant et fidèle au cahier des charges d'un tel évènement. Danny Boyle avait un sacré défi à relever il s'en est parfaitement tiré, il a fait twister les conventions et a ouvert avec panache cette session 2012 des Jeux Olympiques.
Bravo à lui.
Personnellement j'étais époustouflée!
Voilà, c'est donc officiellement parti. Go, go, go! (big up à La Casa,parce que je sais qu'ils aiment quand je place cette répétition là :p)
(Bon sinon, ça ne t'empêchera pas de dormir mais sache que l'éducation nationale a revu sa façon d'enseigner l'EPS depuis "mon époque" (arf. 10 ans dans la face direct avec ce genre de formule) et que désormais, plutôt que d'apprendre aux élèves à "être les meilleurs" (et écraser les autres, au sens propre comme au figuré)(tu auras compris que j'ai quelques souvenirs traumatisants dans ma besace?) (c'était tellement eighties en même temps, hein) on leur apprend davantage à jouer ensemble et évaluer ses propres performances plutôt que de se mesurer aux autres. Ahhhhhhhh. Soulagement.)
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