Depuis que le projet du film "Jack et la mécanique du coeur" avait été évoqué publiquement, j'avais franchement hâte de voir sur un écran la transposition de la prose de Mathias Malzieu.
Jusqu'à aujourd'hui, la perspective d'attendre février 2014 ne faisait qu'augmenter mon impatience et je scrutais les quelques images disponibles sur le net.
Aussi, lorsque la bande annonce officielle est arrivée, je l'ai lancée avec une excitation teintée d'angoisse, avec la peur sournoise que les images soient trop éloignées de mon petit théâtre mental, de mon propre décor, celui que je m'étais tranquillement fabriqué en parcourant avec l'avidité qui me caractérise lorsque j'aime, les pages du roman.
Rassurée par les 2 minutes 20 de cette vidéo aux vertus apéritives, c'est donc d'un pas léger que je me suis rendue à l'avant-première du film au Forum des Images, cet après-midi.
Avant toute chose je tiens à souligner la bonne idée qui a consisté à organiser cette avant-première publique pour un montant très raisonnable (de 6 euros) au Forum des Images. Joli geste qui a permis à de nombreux fans d'être présents pour partager l'émotion de toute l'équipe du film et de la "famille artistique" de Mathias Malzieu.
Dans le public on a ainsi pu croiser Babet, Victorine, Kim Giani, Sophie Marie Larrouy (aka Vaness La Bomba), Carmen Maria Vega, Cali, Joann Sfar, Clemence Poésy et bien d'autres encores parmi de nombreux fans venus souvent en famille.
L'ambiance était, dès le départ, chaleureuse au possible et la présentation du film co-réalisé par Stéphane Berla et Mathias Malzieu a été l'occasion d'une première ovation.
Puis les lumières se sont éteintes, le public s'est tu et les premières images sont apparues.
Bonheur.
De retrouver Madeleine, Jack, Miss Acacia et les autres.
Tels qu'on se les imaginait, ou presque. Les décors soignés, les clins d'oeil nombreux, les trouvailles formidables... Tout est prétexte à l'émerveillement.
Comme je n'ai pas envie de te gâcher la surprise en te dévoilant tout ce qui t'attend, je vais juste te prévenir que tu risques de faire la découverte, dans ce film, du train fantôme le plus enthousiasmant que tu aies jamais vu. Avec dedans Dionys-Os et un slam de Jack sur un public...épouvantable!
On se dit à la fin du film que s'il a été long à arriver jusqu'à nous (les droits ayant été acquis par Luc Besson en 2008), ça en valait la peine. C'est un plaisir inouï que de constater que le résultat final est à la hauteur de nos attentes.
Et puis, il y a des surprises, même pour ceux qui ont attentivement lu le livre.
Par exemple "Cunnilingus mon amour" n'apparait pas et d'ailleurs le nom du hamster n'est jamais mentionné (pour des raisons que l'on comprend aisément) et surtout, surtout, la fin réserve une VRAIE SURPRISE par rapport au roman.
Mais -non, n'insiste pas- je ne t'en dirai pas plus (ceci dit si tu as écouté l'album attentivement...).
Pour comprendre, il te faudra te rendre à l'une des diffusions en février 2014 ou à l'une des avant-premières programmées d'ici là.
En tout cas un seul conseil : Ne te prive pas de la joie de retrouver Jack et son petit côté "Don Diego 2000", qui te donnera irrémidablement envie de le prendre dans tes bras, les chansons de "La mécanique du coeur" qui s'intègrent avec une parfaite fluidité à l'histoire et les nouveautés que tu découvriras à l'écran (J'ai toujours eu un faible pour le personnage de Méliès et pas seulement parce que c'est Jean Rochefort qui lui prête sa voix, sur l'album et dans le film, j'ai adoré les scènes où son personnage apparait, l'occasion au passage de rendre un bel hommage à la magie du cinéma).
Dans cette belle histoire, il est question d'amour, de mise en danger, de ténacité et de la différence, aussi.
"Jack et la mécanique du coeur" c'est une magnifique fable moderne sur l'amour et plus largement sur la realtion à l'Autre.
J'en retiens ceci, presque une leçon de vie (proférée par Méliès, comme par hasard c'est le passage que j'ai choisi de relayer) :
"Si tu as peur de te faire mal, tu augmentes les chances, justement, de te faire mal. Regarde les funambules, tu crois qu’ils pensent au fait qu’ils vont peut-être tomber lorsqu’ils marchent sur la corde raide ? Non, ils acceptent ce risque, et goûtent le plaisir que braver le danger leur procure. Si tu passes ta vie à faire attention de ne rien te casser, tu vas terriblement t’ennuyer, tu sais…"
Ca m'évoque directement cette oeuvre de Sean Hart, que l'on a pu admirer à La Tour Paris 13 :
Bonne fin de week-end, lecteur, à très vite.
(Je devais travailler en rentrant de la projection mais j'ai eu besoin d'écrire ce billet avant. Ma vie ou comment se débrouiller pour être toujours à la bourre en laissant la priorité à ce qui me plait...)
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