Tout vient à point à qui sait attendre. La preuve : Alors qu’en mars dernier j’assistais au concert de Turner Cody avec les deux frères Herman Düne à ses côtés et que je me plaignais de ce que ces deux là se soient contentés d’accompagner Mr Cody alors que j’aurais tout donné pour qu’ils jouent ne serait ce qu’un titre seuls, voilà que Yaya Herman Düne, comprenez David Ivar Herman Düne (le barbu du duo) est annoncé en showcase àla galerie Lucile Corty à l’occasion de l’inauguration de l’accrochage de ses dessins, réalisés en collaboration avec Kyle Field, dans l’espace lumineux de la rue Borda. De retour dans la capitale après un exil à Portland, il présente aussi ce soir là de nouveaux titres en les associant à ses créations graphiques. (expo disponible jusqu'au 17 juillet 2010).
Quand on arrive rue Borda, c’est à une faune branchée que l’on se mêle. Non pas que l’on recherche spécialement la proximité mais la capacité d’accueil de la galerie est trop faible pour les spectateurs réunis pour l’occasion et quelques uns devront se contenter d’une écoute depuis le trottoir bordant l’entrée.
(A noter que le panneau "zone expérimentale" se trouvait là par hasard mais il, était très à propos...)
A l’intérieur la chaleur est assez incommodante mais l’ambiance est intimiste et tout le monde est à l’écoute, très respectueux de l’instant.
Yaya enchaîne les titres avec fluidité et le public savoure cette session acoustique. A la fin du set, on peut tranquillement flâner parmi les deux étages d’exposition et feuilleter le catalogue répertoriant les précédents travaux de l’artiste qui reste à discuter un moment avec ses invités du soir. L’occasion pour tous de constater combien, décidément, celui-ci est prolifique.
Non content de nous ravir avec sa musique inspirée et émouvante, Yaya propose aussi de livrer ses angoisses et réflexions à travers des images dont vous reconnaitrez sans doute le style si vous êtes fidèles au groupe car certaines ont servi à la promotion des albums (je pense par exemple aux couvertures de Giant ou1-2-3 apple tree).
Les nouveaux titres proposés lors de ce showcase sont comme souvent des morceaux qui traduisent l’incroyable efficacité du songwriting de Yaya qui livre des morceaux de vie touchants.
En parcourant l’accrochage un personnage récurrent saute aux yeux : un Bigfoot bleu qui indique que l’homme a ses obsessions et des symboles qui lui sont chers. Ce personnage prend même forme en trois dimensions, au milieu des dessins exposés. Ses thèmes de prédilection pour cette série semblent être la mémoire et l’oubli. Ses voyages servent son inspiration.
Cadeau : Deux titres enregistrés sur place. Au milieu du public.
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