Crédit @VictorPicon
Premier jour du festival Rock En Seine hier et un programme alléchant pour cette journée d'ouverture : L'occasion de découvrir de jeunes talents mais aussi d'assister à la confirmation de quelques uns qu'on aimait déjà beaucoup et dont le live a forcé le respect.
Retour sur une journée riche en émotions...
La faute à la faible disponibilité des places de stationnement dans Paris et, il faut bien l'avouer, à un manque cruel d'organisation, la journée ne débute pour moi qu'à 18h avec Camp Claude.
J'avais déjà pas mal entendu parler de ce groupe (dont le nom est sur toutes les bouches me semble-t'il ces temps-ci) et j'avais hâte de me rendre compte par moi-même de ce qu'il donne en concert.
Sur place, le chapiteau qui accueille la scène Ile de France déborde de monde si bien que, si je parviens à me glisser temporairement entre deux spectateurs, je laisse rapidement ma place inconfortable pour aller écouter depuis l'extérieur. Belle impression que ce concert bien mené auquel le public répond avec un enthousiasme certain. Bien sûr les conditions n'étaient pas très favorables à une écoute attentive, faute à un succès trop important. Dommage pour moi, tant mieux pour Camp Claude; voilà une jolie occasion d'aller les écouter dans de meilleures circonstances.
Le groupe sera justement au Trianon le 27 septembre et aux Trois Baudets dans le cadre du MaMA Festival le 17 octobre. Tu viens ?
Un petit tour rapide du côté de Wild Beasts permet de réaliser que les voix si envoutantes à l'écoute des morceaux du groupe font un sans faute en live. Un poil plus chaleureux (moins solennel) et ce concert aurait été parfait. Bon (mais court pour moi) moment ceci dit. Réjouissant.
Crédit @Nicolas Joubard
Sur la grande scène ensuite, c'est Jake Bugg qui s'intalle. Voix toujours au top, riffs impeccables (trop?), allure de premier de la classe qui en fait l'immuable caricature de son propre personnage, Jake Bugg chante avec sa nonchalance habituelle qu'on a loisir d'interpréter comme l'expression d'une morgue irritante ou celle d'une élégance mêlée de distance, "so british".
Pour ma part j'ai du mal à le trouver sympathique tant il donne l'impression de n'avoir pas envie d'être là, sur scène, à ce moment précis mais force est de constater que lui et ses musiciens ont fait le taff, jouant les morceaux à la perfection et entrainant même le public à danser sur les titres aux influences country, et ce malgré la pluie, ce qui relève de la performance.
Chapeau jeune homme mais entre nous, fais un effort sois gentil : souris!
Direction la scène pression live dans la foulée pour aller écouter Hozier.
Lui, ça faisait un petit moment déjà que je l'écoutais et j'avoue que j'avais un peu peur que le live soit "en dessous" de mes espérances, cruel sentiment qui accompagne toujours l'enthousiasme démesuré des premières écoutes extatiques.
Mais non. Cet homme a assuré un live d'une beauté inouïe, simple et efficace. Voix incroyable, violoncelle très présent, sens aigu de la mélodie. Ce que c'était bon!
Perfection.
Du côté de la scène de la cascade, pendant ce temps là, il y avait Blondie.
Effectif incroyable massé devant l'égérie platine, public ultra réactif aux tubes de la grande Debbie, jeu de scène épatant pour une artiste qui a fêté ses 69 printemps : Joli coup qui ne fait que confirmer tout le bien que je pensais de cette tournée depuis la date normande du festival Beauregard. Bluffant.
Les suédois de The Hives ont envahi la grande scène pour imposer leur son puissant et faire une belle démonstration de force. Menant le public à la baguette, le charmismatique chanteur a enchainé les tubes.
Saisissant.
Un petit tour rapide devant le canadien Mac Demarco qui ne réussit pas à me convaincre.
Les premiers titres me semblent plats et ont un petit goût de déjà vu. Rien qui ne soit capable de me retenir au delà de 3 morceaux. Déception du jour.
Crédit @Nicolas Joubard
C'est sous le chapiteau de la scène Ile de France qu'Alice Lewis a pris place hier soir.
Devant un public attentif elle a joué des titres où l'on soupconne l'influence de Depeche Mode et Kate Bush, cocktail détonnant s'il en est.
La belle est accompagnée de deux musiciens qui lui permettent de poser sa voix puissante et cristalline sur des arrangements soignés. C'est à coup sûr LA découverte de cette première journée, coup de coeur qui n'a pas été sans me rappeler parfois Owlle, c'est dire si j'ai apprécié.
Vient enfin l'heure du clou du spectacle, pour moi qui n'ai pas prolongé la soirée au-delà du concert des Arctic Monkeys.
AM sur scène c'était bon, c'était fou, c'était électrisant.
Tant les morceaux du merveilleux dernier album (Do I Wanna Know? qui fait l'ouverture, Are you mine?...) que les titres issus des opus précédents ( Fluorescent adolescent...), de mon côté rien à redire mais je plaide le manque absolu d'objectivité monsieur le procureur - il faut savoir que je suis complètement sous le charme d'Alex Turner .
Oui la scénographie était plutôt calme, oui après Die Antwoord ça paraissait un peu mou (c'est la raison pour laquelle je ne suis pas allée voir Die Antwoord)(c'était la minute bon vivant rime après prévoyant).
Honnêtement, autant parfois, lorsque musicalement un groupe est moyen ça peut me gêner autant là, aucun souci (manque d'objectivité, on y revient?). Alex Turner tout gominé jouait de son allure de crooner à l'irrésistible déhanché, ça a suffi à faire mon bonheur.
Turner 4Ever.
Bref, c'était fou et vraiment parfait pour clore cette première journée.
Aujourd'hui c'est sans moi mais je remets ça dimanche.
On se voit là-bas?
XX
N.B. Les photos de ce billet sont celles mises à disposition par le festival dans l'espace presse. Les photographes officiels auteurs des clichés sont crédités sous chacun d'entre eux.
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