A la sortie de chacun des concerts de Cascadeur je me dis : Il est au top, tout est impeccable, il est arrivé au bout de ce qu'il voulait faire. Et je suis fière de son projet, de tout ce travail et du résultat qu'il partage sur scène et dès lundi sur son pemier album "The Human Octopus".
Et puis à chaque fois que j'assiste à une de ses nouvelles dates, je suis surprise par la qualité, toujours supérieure, de son set. Par son souci du détail qui rend le spectacle chaque fois plus complet.
Côté voix et musique tout est toujours impeccable. C'est côté jeux de scène, décors et lumière que le show s'enrichit à chaque fois.
Pendant les trois premiers titres (les seuls autorisés à la photographie) de son concert au café de la danse mercredi 23 mars, je me suis dit "bien joué, il a tout misé sur les trois premiers morceaux et vu que ce sont eux qui resteront sous forme de clichés après le set, c'est une stratégie rusée". Et j'en ai pris plein les yeux. Et puis le quatrième titre est arrivé. Et les autres ont suivi. Et là surprise : Tous étaient incroyablement travaillés, riches de trouvailles scéniques inédites, de projections originales et d'échanges avec le public. Le spectateur se retrouvait dans la position d'un enfant devant un feu d'artifice : Sans cesse ébloui, ému par la beauté de l'instant. Inexplicablement mais sincèrement touché.
Bien sûr on imagine que le travail derrière est colossal et je salue l'équipe qui a concocté le set avec lui. Depuis le dernier concert, sa gestuelle a changé. Sa démarche flottante quand il évolue sur le plateau transformé par les lumières et les ballons suspendus judicieusement habillés en une succursale musicale de la lune, ses changements de costume où il est aidé de son double scénique, ses interventions tantôt drôles tantôt émouvantes, toujours élégantes, tout concourt à rendre une impression de perfection visuelle et sonore d'une saisissante harmonie.
Bien sûr la magie des morceaux n'y est pas pour rien. Son album à paraître lundi 28 mars, "The Human Octopus" est une petite merveille. Son atmosphère plutôt mélancolique est éclairée par la voix limpide et cristalline de Cascadeur. Si l'ambiance qui émane de la tracklist est profondément émouvante c'est qu'elle fait resurgir des souvenirs.
Parce que ce qui est remarquable avec ce "Human Octopus" c'est qu'alors qu'il est tout neuf et que l'auditeur découvre la plupart des titres en l'écoutant, il évoque images personnelles et ambiances, évocations de l'enfance, de sa légèreté et de son irrémédiable évaporation. Alors quand on voit Cascadeur aterrir sur la scène, façon cosmonaute, on ne peut se retenir de féliciter l'initiative qui a conduit au choix de cette thématique. Entre apesanteur et gravité nécessaire pour garder les pieds sur terre, Cascadeur évolue dans les plus hautes sphères et rivalise désormais avec les plus grands.
A la fin du concert, après deux rappels qui ont viré à l'acclamation, public debout et tonnerre d'applaudissements, s'il y a bien une certitude qui me reste chevillée au corps c'est que Cascadeur est un de ces artistes au chant séraphique qui évolue dans des sphères célestes qu'il s'autorise à quitter de temps en temps pour nous faire le plaisir de partager ses créations sur scène.
Il est en tournée et il est évident qu'il ne faut pas le manquer. Son concert au café de la danse est le meilleur auquel j'ai assisté depuis longtemps et rivalise avec celui de Jonsi au Bataclan l'année dernière pour ce qui est de l'incroyable intensité qui va croissant tout au long du set. Le final paroxystique laisse pantois.
Du début à la fin Cascadeur a su émouvoir, surprendre et enchanter.
Sa maitrise impeccable de la scène et de la musique est proprement irrésistible. Dès lundi, je parie que son album vous fera chavirer...
A venir très bientôt l'entretien "Les Yeux Dans Les Yeux" avec Cascadeur. Parce que, oui, j'ai eu la chance de le rencontrer. Et qu'en plus d'être un artiste complet c'est une bien belle personne qui m'a accordé du temps pour échanger sur son projet...
Ses dates de concert sont à retrouver ici sur sa page myspace.
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