Vendredi 19 novembre, Babet était attendue en tête d'affiche à la Maroquinerie. Après avoir découvert son deuxième album (Piano Monstre) en première partie du premier concert parisien de Julian Perretta début juillet, je suis "tombée sous le charme" de l'univers de Babet.
J'avoue et je n'en suis pas fière mais j'étais passée complètement à côté de son premier album (drôle d'oiseau). Depuis je me rattrape : A la rentrée, elle a donné un concert privé au pavillon du lac et là encore j'ai eu la chance d'y être conviée (photos et vidéos ici). L'occasion de la revoir sur scène et de découvrir en live certains des magnifiques duos de l'album. L'annonce de son passage à la Maroquinerie était donc l'occasion pour moi d'assister pour la première fois à un set complet de Babet. Et j'avais très hâte de voir ce que ça pouvait bien donner.
Bon moi, jusque là, je ne sais pas pourquoi, mais Babet, je lui trouvais un côté fée clochette. Toujours souriante et lumineuse, avec des airs de petite fille sage mais enjouée. Et puis cet album, ça a été l'occasion de réaliser que ses textes révèlent une vraie maturité, une profondeur que je n'attendais pas. Allez savoir pourquoi. Et c'est ce contraste là qui m'a plu. Elle me fait penser à Marilyn, Babet, avec ce côté femme-enfant et ce mélange de force et de fragilité qui la caractérise. Je la trouve vraiment touchante. Sincère et touchante.
Vendredi soir, donc, Babet entre en scène habillée d'une jolie robe bustier grise joliment ceinturée de rouge. Chaussée de ballerines assorties à sa ceinture, les jambes couvertes d'un voile noir plumetis, Babet est comme toujours, résolument girly. J'aime ça.
Pas moins de 19 titres composeront son répertoire du soir, mélangeant quelques morceaux de son album précédant(Le marin, Piano éléphant, In my shoes, Merzouga, Je pars) à ceux de son dernier opus. L'occasion de découvrir Babet telle qu'on l'imagine, pleine d'une énergie et d'une joie communicatives, ayant à coeur de faire vivre sa musique sur scène et de faire participer son public à la fête.L'occasion de la découvrir fougueuse aussi dès lors qu'elle s'empare de son violon pour virevolter avec lui. Certains des artistes ayant enregistré en duo sur Le Piano Monstre viennent ce soir là partager la scène avec elle le temps d'un morceau (Hugh Coltman pour les Amouratiques, Mathias Malzieu et Andy Maistre pour Tes Yeux Dans Ce Bar et Andy Maistre, seul, pour Mexico). Moments au cours desquels l'intensité monte d'un cran et où la complicité qui existe entre Babet et ses cointerprètes est palpable.
Je crois d'ailleurs que c'est ce qui participe pour beaucoup à l'ambiance si particulière du concert de Babet. On a un peu l'impression qu'elle nous reçoit chez elle, en famille. Tous ceux qui sont avec elle semblent très complices, ses musiciens comme ses invités et le public installé devant cette joyeuse troupe a un peu le sentiment de faire partie de l'équipe le temps d'un concert.
Et Babet prend plaisir à accentuer ce sentiment. En effet, après que son public l'ait réclamée une première fois et qu'elle soit revenue pour interpréter Piano Elephant, Arbre Coeur et Merzouga (chanté de façon chorale par tous les invités du soir -première partie comprise- pour un petit moment de folie contagieuse), elle reviendra une fois encore et choisira de jouer son second rappel assise sur le rebord de la scène, face au public auquel elle a préalablement demandé de s'asseoir. Jolie initiative : Lumières tamisées, proximité maximale, comme le fait remarquer quelqu'un dans le public "il ne manque plus que les pizzas" pour se sentir comme entre amis, chez soi. Babet interprète alors UnderWater Song, ses cinq musiciens jouant les choristes à ses côtés puis elle reprendra pour finir Je pense à nous.
Alors qu'elle entonne ce dernier titre, elle remarque un fan qui déroule sous ses yeux des dessins qu'il a réalisés et qui mettent en images, de façon naïve et touchante, les paroles de la chanson. Ni une ni deux, Babet saute sur l'occasion et lui demande de s'installer derrière elle pour "faire le clip". Le jeune homme ne se fait pas prier et illustre en arrière plan ce dernier morceau, sourire aux lèvres. Fin du concert. Babet peut être satisfaite : Ce soir là, La Maroquinerie a pris la teinte de son univers : coloré et contrasté, chaleureux et peuplé de drôles d'animaux qu'on a hâte de recroiser bientôt...
Setlist :
Piano Monstre/ Je pense à nous/Le bel été/ La couleur de la nuit/ Les amouratiques/ Le marin/ Laïka/ La chambre des toujours/ Le miroir/ In My Shoes / Tes yeux dans ce bar / Bodyclub / Mexico / Je pars / Rappel n° 1 : Piano éléphant / Arbre Coeur / Merzouga / Rappel n°2 : Under Water Song / Je pense à nous.
Retrouvez l'album complet du concert ici. A noter que les photos y sont en basse définition.
(Me contacter pour les versions HD)
Merci à Polydor.
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