Lundi soir.19h30.Froid mordant.Nous sommes quelques uns à attendre, frigorifiés, que la flèche d’or ouvre ses portes. Plein de mauvaises raisons de ne pas assister à la session prévue ce soir m’ont taraudée toute la journée mais j’ai tenu bon. J’y suis. Et l’avenir m’apprendra que je ne vais pas le regretter…
Au programme ce soir ?
Concert annoncé de Neeskens, aka Philippe Roche, tout droit venu d’Annecy et qui se fait trop rare en région parisienne pour envisager de manquer un de ses passages dans la capitale. Qui est ce ? Là, il me semble qu’un flashback s’impose :
Presbytère de l’église Saint Eustache, mardi 19 janvier 2009, 18h30. J’y suis pour assister à un des « rendez vous de la lune » qui propose, dans des endroits insolites, des sessions acoustiques d’interprètes variés mais toujours triés sur le volet. Ce soir là c’est l'annonce de « You and You » qui motive ma présence, fidèle que je suis à leurs prestations depuis la première écoute.La perspective de les entendre dans ce cadre me ravit au plus haut point et suffit à m’assurer d’une bonne soirée. D’autres artistes sont pourtant là ce soir puisqu’il s’agit d’une session où se produisent les lauréats du concours « SFR jeunes talents ».
Ainsi, Cascadeur pénètre t'il en premier dans le chaleureux salon où le public est installé. Déroutant. Son entrée en scène destabilise de prime abord (pour des questions de mise en scène) et on ne s'attend pas du tout au contraste qui existe entre sa musique et son "show".
Le spectateur est souvent partagé entre le sourire et les larmes et ne peut qu’être troublé par sa prestation. Ceci dit, ce grand écart émotionnel est des plus plaisants.
Il s’agit sans doute là d’un des objectifs que s’est fixé l’artiste : amener l’auditeur aux extrémités de son éventail affectif…Quand il quitte la salle, il me vient à l'idée qu'il est bien difficile de faire suite à ce genre de performance.
Arrive pourtant un jeune homme accompagné seulement d’un guitariste: ambiance radicalement différente et « unplugged ». Le duo commence et me colle immédiatement un frisson qui ne me lâchera que lorsqu’il cessera de jouer. Le jeune interprète a de la présence, sa voix cristalline et sa musique, lumineuse, invitent au voyage. Les deux s'harmonisent si bien qu'on est saisi par tant de beauté. Comment est il possible qu’une voix accompagnée seulement de notes échappées d’une guitare suffisent à nous transporter ainsi? Ce n’est pas la première fois que je ressens cet effet mais à chaque fois j’en reste toute abasourdie. Dès la fin du concert ma résolution est prise de suivre ce jeune homme au talent prometteur.
Nous y voilà donc. Lundi 8 février 2010, Neeskens (puisque c’est de lui dont il s’agit) est annoncé à la flèche d’or. Le concert tient ses promesses : l’endroit est moins intimiste que le salon musical de l’église Sainte Eustache bien sûr mais, dès la première note, le jeune homme occupe tout l’espace. Le frisson qui parcourt alors l’assistance en dit long sur son charisme. Il interprète ses morceaux dans le style épuré qui lui sied si bien alternant douceur teintée de mélancolie et énergie aux consonances plus pop (rock?). Quelques titres et c’est déjà fini car il partage l’affiche ce soir là avec Kaliocha et la Fiancée.
Nul doute que vous entendrez bientôt parler de lui car il vient de signer chez Sony Editions et fait des essais pour s’entourer de musiciens qui contribueront à donner une autre dimension à son univers musical déjà plein de relief. On trépigne d'ailleurs à l’idée qu’un EP est en préparation et permettra de diffuser plus largement sa musique.
Pour le suivre ou le découvrir, rendez vous sur sa page myspace.
A priori, son retour en région parisienne est pour mars; il devrait se produire à l’international.
Patience, patience…
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